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Répertoire
October 2003

Kaikhosru Shapurji SORABJI (1892-1988)
Transcriptions:
Bach: Transcription pour piano, à la lumière de la technique de clavecin, de la fantaisie chromatique BWV 903, et de la fugue BWV 948. Chopin: Pasticcio capriccioso sopra la valse Op. 64 No. 1. Ravel: Rapsodie espganole. Passegiata veneziana, basée sur la barcarolle des contes d'hoffmann d'Offenbach. Variation 56 pour piano solo, extrait des variations symphoniques, pour piano et orchestre, basées sur le finale de la sonate No. 2 de Chopin. Quasi habanera.
Michael Habermann (piano).
BIS CD-1306 (Codæx). 2001. 68'

Nouveauté 1re, Stéréo DDD


Image très nette, directe et presque tranchante de l'instrument, capté de très près.
Notice **** 7

Par Gérard Honore

D'emblée frappe l'originalité de ce programme, essentiellement constitué de premières discographiques, toutes exécutées à partir de copies de manuscrits du compositeur par Michael Habermann, qui fut durant plusieurs années le créateur d'œuvres du critique et compositeur angol-parsi Khaikhosru Sorabji, surtout connu par la pertinence de ses écrits musicologiques, ainsi que pare l'extrême complexité et l'ampleur de ses compositions, dominées par l'Opus clavicembalisticum, nécessitant au piano seul une exécution de plus de quatre heures.

La Quasi Habanera, œuvre originale, et la transcription pour piano de la Rapsodie espagnole de Ravel illustrent le même soin dans la traduction au piano seul d'un très riche raffinement harmonique, ainsi que l'attention portée à la réussite dans l'enchaînement d'épisodes souvent ténus mélodiquement. Pour ces deux pièces, le jeu précis de Habermann soutient le discours, malgré certains accords souvent trop assenés, et même si un toucher plus riche, sculptant plus profondément les plans sonores, rendrait sans doute mieux justice aux amoncellement de notes demandés par Sorabji.

Ce même besoin d'un jeu riche, sculptant et timbrant avec la plus grande diversité un matériau qui constamment fait comme empiler plusieurs strates musicales, se retrouve autant dans la courte paraphrase libre du Finale de la Sonata dit «funèbre» de Chopin, progressant telle un mouvement perpétuel en suite d'accords complexes, que dans l'élaboration au caractère souvent grotesque sur la Valse de Chopin, ou encore dans les variations étonnammente inventives de la Passegiatta veneziana, pastiche de la Barcarolle des Contes d'Hoffmann d'Offenbach. Habermann ne parvient pourtant que partiellement à satisfaire cette exceptionnelle demande de maîtrise et d'invention dans le jeu pianistique.

Avec la juxtaposition de la Fantaisie chromatique et d'une Fugue de Bach réécrite dans une sorte d'adaptation censée permettre de percevoir au piano ce que devrait être l'exécution de ces œuvres au clavecin, se rencontre sans doute dans ce programme la pièce à un fois la plus immédiatement appréhensible, et la plus étrange par son projet. Les modifications considérables de l'écriture proposées par Sorabji visent a prior à traduuire certaines des caractéristique du jeu au clavecin, comme le couplage de différents jeux ou l'emploi de notes inègales.

Inclassable et sans doute intimidant ce témoignage passionnant du travaux de Sorabji, ardemment défendu par Michael Habermann, est peut-être conseiller d'abord à ceux qui veulen mieux connaîtree cette personnalite unique de la musique, ainsie qu'aux curieux de l'art de la paraphrase et de la transcription, qui se délecteront san nul doute des innombrables trouvaille qu'ils y découvriront.


Copyright ©2003 by Gérard Honore, all rights reserved.
Reprinted by permission